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Transcription Conférence du 25 octobre 2003
Sur cette page, vous trouverez la transcription complète d'une conférence ayant eu lieu le 25 octobre 2003
Cette création est mise à disposition sous un contrat Creative Commons.
Voici le plan de la conférence :
1) L’Astrologie, Science du temps et des origines
2) Un nouveau paradigme astrosophique : L’ « A.U.M. ».
3) Proserpine, ou la fin des « bouts d’isme ».
4) Destin, destinée ou libre arbitre ? Ou comment les structures cognitives forment ou déforment la pensée.
5) Le karma du mental trop dualiste.
6) 7 = 4+3 ! Une échelle de Jacob pour résoudre les conflits d’évolution et les erreurs d’analyse.
7) Ceux qui en ont parlé et ceux qui l’ont vécu : Des phares dans la tempête actuelle des valeurs.
1) L’Astrologie, Science du temps et des origines
L'astrologie dans sa pratique analyse toute la durée d’une vie humaine à partir de l’espace cosmique du moment même de la naissance. De ce fait vérifié par tout praticien, on peut apparemment en déduire que c’est bien une science du temps et des origines, puisqu’on peut apparemment relier la croissance terrestre et psycho-spirituelle d’un individu ou d’une collectivité à des cycles planétaires immuables qui scandent le temps depuis… la nuit des temps !
Partant de là, cette science du temps, va donc relier en permanence la durée et l'instant.
- La durée, c'est ce qui nous relie à la pensée (c’est à dire au mental ou à l'intellect) et à la mémoire (cf Bergson).
- L'instant présent, c'est ce qui nous relie le plus à la Conscience (c’est à dire à la « vision » intuitive). A chaque instant, vous êtes conscients, vous voyez ce qui se passe, vous en êtes le témoin avant même de le penser (cf Jean Klein).A chaque seconde, il y a à la fois quelque chose qui vous relie à la durée (qui est le mental et sa mémoire), et quelque chose qui vous relie à la « Présence » à ce que Castaneda a appelé "Voir", qui est de l'ordre de l'indicible, et qui est plutôt la définition que les orientaux donne de la Conscience, plus proche de ce que Jung a appelé l’intuition.
Mon but est de montrer là l'espèce d'incompréhension totale qu'il y a entre l'orient et l'occident, (entre le cerveau droit et le cerveau gauche de notre planète Terre en fait !) et qui fait qu'on ne peut pas raisonnablement faire une astrologie correcte et adaptée à notre époque tant qu'on n'a pas réussi à réunir ces 2 hémisphères et à savoir qui dit quoi en posant correctement les préliminaires.
Donc, si l'astrologie est appelée « Mère de toutes les sciences » par les anciens, c'est parce qu’elle est une science des origines, de la pensée et de la Conscience, donc une science du Verbe, non pas seulement au sens restrictif de parole et de langage que les croyances judéo-chrétiennes ont répandu, mais au sens originel de vibration d' « Énergie-Conscience universelle » selon la version orientale de la création de l’univers (version multi-millénaire à laquelle pourtant les théories les plus récentes de nos astro-physiciens modernes ressemblent de plus en plus !). « Au commencement de tout est le Verbe », et c’est parce que nous sommes en résonance avec elles dans la même trame vibratoire universelle que les planètes semblent influencer nos vies et nos pensées, les guidant ainsi vers la reconnaissance humble de notre véritable nature humaine : La Conscience, une et indivisible, « Mère de toutes les pensées ».
Depuis la relativité d’Einstein ou les études en para-psychologie, on est en droit de se poser une autre question : Le temps serait-il une donnée purement subjective, c’est à dire reliée au sujet pensant, à la pensée ? A ce moment-là, cela signifie que la vision que l'on a du temps est illusoire, ou plutôt qu’elle n'est pas partageable avec les autres malgré les apparences (l’horloge collective), chaque personne ayant une vision différente du temps, liée à l’évolution de sa pensée ou à son état de conscience du moment.
La destinée d’une personne dans ce cas se modifierait en fonction des mémoires qu’elle a de la durée de sa vie ou de la conscientisation qu’elle pose de l’instant qui passe !
C'est LE problème. Je pose ce problème sous forme de questions, parce qu'à chaque fois que l'on travaille en astrologie, on part d'évidences, et les évidences sont les plus grands pièges. C'est ce que disait Nietzsche : Ah, j'ai compris ce qu'a dit le monsieur, je suis satisfait. Je suis satisfait parce que cela ressemble à quelque chose que j'ai déjà vu, et « évidemment » je peux le ranger dans une case que je connais déjà. Si le monsieur parle de quelque chose que je ne comprends pas immédiatement, je suis insatisfait, et donc je vais rejeter automatiquement ce qui m'est dit, même si çà pourrait m’aider à évoluer, et donc à moins souffrir. Voilà pourquoi les pionniers ou les inventeurs d’une nouvelle conception sont toujours d’abord rejeté par « l’opinion », car celle-ci vise la conservation du statu-quo et non l’évolution.
Cette question de la perception du temps est donc fondamentale si on veut faire une astrologie qui est universelle, et non prisonnière des préjugés et autres « évidences » de la culture dont elle est issue.
La question se pose tout particulièrement actuellement, parce que, de même qu'un névrosé qui tente sans cesse d'occulter son douloureux passé va être pris dans un présent infernal (le passé va "s'occuper" de lui puisqu'il ne veut pas s'en occuper, et il va se couper à la fois de la réalité du présent et de l'autre; et par là même condamner son futur à n’être qu’une répétition de conditionnements à l’identique, qu’une auto-consommation de son propre ego sans solution évolutive.) ; de même on peut dire que l'individualisme moderne, pur produit de notre société de « con-soumission », fait un peu la même chose :
On est en train d'oublier que nous avons un passé, des mythes, des traditions spirituelles. L'Occident dominateur(côté yang) est en train de rejeter complètement tout ce qui nous vient d'Orient, sous prétexte que ce n'est pas « de chez nous ». Alors que l'Orient (côté yin) est plutôt une « bibliothèque de références », une mémoire immense de toutes les spiritualités que l'humanité a connues. L'Inde par exemple est un pays où ont survécu et cohabité ensemble la plupart des religions mondiales. L'hindouisme n'existe pas en tant que religion en fait, c'est juste une coexistence pacifique de religions qui sont toutes différentes (En 2000 ans, 8 fois moins de guerres que dans notre Occident chrétien !) , une philosophie pratique de la tolérance religieuse permettant depuis des siècles la cohabitation de cultes parfois très contradictoires. Le christianisme y est présent depuis autant de siècles que dans la papauté, à cette différence près que le prosélytisme y est considéré comme un péché. Quelle sagesse ! Nos législateurs, plus « laïcards » que laïcs, intolérants à toute croyance qui ne soit pas la leur, ferait bien de s’en inspirer !
Ce qu’il est intéressant de voir, c'est qu’à l’opposé de toute culture traditionnelle (cf René Guénon), l'individualisme moderne, en nous coupant de notre passé, agit exactement comme une névrose atteignant toute notre société. On est en train de s'empêcher de résoudre collectivement nos problèmes du présent… et donc de semer un futur infernal. L'astrologie a ce but-là aussi, d’aider à voir où on en est dans notre présent par rapport à une durée, à un passé, à une évolution historique de l'humanité. Si les astrologues ne tiennent pas ce rôle-là, ils ne servent plus à rien. Et actuellement, ils sont en train d'enterrer un peu eux-même l'astrologie, en réduisant leur intervention à la simple consultation psycho-individualisée. « La grandeur d’un métier est avant tout d’unir les hommes » disait Saint-Exupéry ! Comme l'astrologie moderne se coupe de son champ philosophique traditionnel, on la voit petit à petit disparaître du champ évolutif (c'est-à-dire de la culture, des médias, etc.) parce qu' on ne pose plus les vraies questions.
Pourtant si l’astrologie est restée pérenne à travers les millénaires (origine atlantéenne ?), n’est-ce pas grâce à ses mutations perpétuelles de formes dans le cadre d’une fidélité à ses buts « essence-ciel » ? Et si ses formes actuelles se multiplient et se désagrègent (décomposition typique de Pluton et du 20ème siècle),
n’est-ce pas parce que ce cadre spirituel structurant est perdu…et doit donc être recherché en priorité, et ce dans une optique trans-religieuse et universaliste ?
Donc, quelle est l'utilité de l'astrologie dans l’hégémonisme économique actuel ? A qui sert-elle ? Pour quoi faire ? Comment se transforme-t-elle ? Qui n'en veut pas ? Et pourquoi ? Ce sont des questions urgentes que je pose.
Ce sont des questions auxquelles je ne répondrai pas ici, faute de temps, mais je trouve toujours utile et intéressant de poser d’abord ces questions là, parce que si on ne se les pose pas, on risque de passer à coté de données essentielles.
2) Un nouveau paradigme astrosophique : L’ « A.U.M. ».
Donc, voici la vision que j'ai eu. D'abord, j'ai voulu prouver scientifiquement que l'astrologie était fausse, une croyance, un conditionnement collectif parmi tant d’autres. Puisque personne ne l'avait fait, je me suis dit "Chouette, c'est moi qui vais le faire, je vais devenir célèbre". La démonstration scientifique ne devrait pas être bien difficile ! Au boulot ! Et je me suis cassé les dents dessus, je suis devenu astrologue comme ça, en prouvant méthodiquement, comme Gauquelin avant moi… exactement l’inverse de l’hypothèse pourtant « rationnelle » de départ ! Découverte interdite ! « Et pourtant elle tourne… ! ». Amère constatation sociologique du fait qu’en France, 5 siècles après, l’Inquisition et sa censure existent toujours, et qu’elles ont seulement changé de masque (le dogme du scientisme matérialiste à la place du dogme catholique).
Mais je suis passé ensuite par une vision radicale. J'ai vu très vite qu'il y avait un problème dans l'astrologie : Il y avait plein de formes, toutes sortes d'écoles, avec chacune leur manière de faire, mais aucune synthèse claire. C'est une forme de désagrégation plutonienne qui est typique du XXe siècle : Il y a une espèce de cancer des idées, des médias, de la démographie, de la production, de la consommation... Là où c’est malade ou affaibli, il y a une multiplication de cellules qui s'ignorent les unes les autres. Dans l'astrologie, c'est un peu pareil, il y a une multiplication des écoles qui s'ignorent joyeusement, quand elles ne s’excluent pas péremptoirement.
En 1986, à la mort de Dane Rudhyar et de Krishnamurti, j'ai reçu ce que j'ai appelé « l'Astrologie Universelle de la Mutation ». Je dis "reçu" parce qu'à force de travailler dans le sens du rééquilibrage psycho-énergétique ( Proserpine, opposée polaire de Pluton ), c'est descendu comme un « Channeling », et j'ai vraiment reçu sous forme d’une révélation complètement structurée, une « Astrologie pour l'ère du Verseau », une « Astrologie galactique » (comme l’annonçaient Charles Vouga et Dane Rudhyar, mes deux sources préférées), sauf qu'il n'y avait pas encore tous les éléments techniques actuels. Depuis, par l’enseignement, je n'ai fait que travailler dessus pour les mettre en ordre dans cette structure de base inspirée mais scientifiquement cohérente. C’est véritablement une Astrologie du 3ème millénaire, unifiant les branches éparses par la cohérence du tronc commun et la profondeur des racines spirituelles.
L'autre source que je cite souvent aussi, c'est Jean Billon, un astrologue breton réellement génial qui a écrit "L'univers des astéroïdes" et qui est le premier vrai astrologue holistique de France. Et puis aussi un astrologue lyonnais trop méconnu, Natarajan, qui a écrit "L'astrologie supramentale" et d'autres livres (inédits, mais dont il m’a fait la primeur, et qui sont extraordinaires) sur la méta-psychologie de l'astrologie. Mais c'est très en avance, et les éditeurs ne suivent pas (signe des temps, on est envahi par les « A.B.C. », les « B.A.BA » et les « horoscrottes » annuels signe par signe ... mais pas de place pour une vision unitive qui guérirait l’humanité de ses dérives intellectuelles séparatives)
3) Proserpine, ou la fin des « bouts d’isme ».
Proserpine, la parèdre de Pluton (annoncée par Carteret et Rudhyar), commence vraiment à se faire sentir collectivement, et nous invite à répondre au mieux à ces questions :
Comment relier l'Occident à l'Orient ? Comment relier la partie rationnelle à la partie spirituelle ? Le cerveau gauche au cerveau droit ? Le masculin au féminin ? la Science à la Conscience ?
« Le 21ème Siècle sera spirituel ou ne sera pas » a dit Malraux…Et nos journalistes « mal-comprenants » de braquer micros et caméras sur toutes les manifestations archaïques, voire réactionnaires, d’un retour du… « religieux » ! Par contre, les mêmes descendent « Au-delà de nos rêves » par exemple, film archétypique et spirituel génial !??
J'ai là un petit texte d'Hervé Rousseau qui, bien que parlant apparemment aussi de religion, résume assez bien la vision spirituelle novatrice de « l’Astrologie Universelle de la Mutation », et, de façon plus globale, du champ de conscience proserpinien propre au 21ème siècle :
« C'est par une prise de considération de la totalité des manifestations religieuses, depuis les préhistoriques jusqu'aux contemporaines, sans privilégier les plus anciennes, que l'on a des chances de s'approcher de l'essence de la religion. En analysant cette totalité, dans son histoire, on doit tenter de mettre en lumière non l'origine historique des religions, mais leur fondement permanent. Cela implique que l'on ne considère pas les religions actuelles comme des survivances de comportements primitifs, des structures issues d'une impulsion initiale et maintenues par habitude, tradition ou inertie, mais qu'elles s'originent et se fondent à chaque instant et en chaque homme, et qu' ainsi ce fondement est toujours actuel et présent en l'homme, ne serait-ce qu'au titre de possibilité non réalisée. Il faut donc rechercher ce en quoi se fondent les religions, et à cet effet s’aventurer dans le domaine de la philosophie. ». Non, la religion n'est pas un phénomène culturel collectif, même si c'est une possibilité, c'est quelque chose qui concerne avant tout l'être profond individuel. Et c'est ce fondement mystique individuel qui nous manque en occident, ce qui fait que l'on est en train de détruire petit à petit notre planète, de scier la branche sur laquelle nous sommes assis, parce qu'on a perdu ce lien ( "religare") à l'univers, cette écologie spirituelle de notre cerveau, cette « climatisation du mental qu’est la méditation » selon Amma.
« Pour employer la terminologie moderne, on dira que l'essence de l'homme est d'être conscience et compréhension de soi dans le monde, et que cette conscience est vécue comme celle d'une existence finie et contingente, dans un sentiment d'angoisse fondamental. Cette finitude peut être caractérisée de deux points de vue complémentaires : Du point de vue de l'essence…Du point de vue du temps…En tant que Conscience, il se perçoit comme indéfini, en tant que corps il apprend qu'il est né et qu'il doit mourir, il perçoit son existence comme contradiction… Il est renvoyé à l'alternative de l'infini vertigineux et du fini, au problème de la totalisation de l'histoire, de sa fermeture, dans une origine et une fin absolues. Là est la source des conceptions d'un commencement ou de commencements successifs : genèse des dieux (théogonie), de l’univers (cosmogonie), de l’homme (anthropologie), et, complémentairement et symétriquement, d’une fin absolue de l’histoire (eschatologie), le tout introduisant un sens dans l’histoire cosmique. »… « Ainsi, le propre de l'homme est de poser la question de l'Être. »… «De ce fait, chez tous les peuples, naissance et mort étaient perçus comme des éléments révélateurs, comme réalités sacrées et mystérieuses, à la fois effrayantes et familières auxquelles il appartient à la religion de donner sens et finalité. »…Magnifique analyse où j’aimerais juste remplacer dans la dernière phrase le mot « religion » par le mot « astrologie ». Parce que désormais les religions sont toutes en train de se confronter les unes aux autres, et dans des lignes de frottement presque sismiques (entre islam et chrétienté, vous regardez la carte, c'est carrément une zone de guerre permanente. Il y a d'autres causes également, économiques bien sûr, mais c'est à cet endroit-là qu'il y a le plus de tensions, et ce n'est pas par hasard).
Or, ce n'est pas une religion particulière, comme le croit Jean-Paul II, qui doit chapeauter tout cela (quoiqu'il le croit moins maintenant, puisqu'il commence à faire un travail de rencontres et de dialogues), ni un État policier mondial à la « Big Brother », qui décrèterait une « pensée unique », scientiste et laïcarde, comme dieu unique de l’ « axe du Bien ». Si l’on veut éviter cette « guerre de tous contre tous » vue par Steiner, il faut réussir une synthèse, montrer le point commun à toutes ces religions, de quoi elles parlent en nous. Et ça, l'astrologie a un rôle là-dedans, enfin celle que je pratique en tout cas a ce rôle (entre autres).
Elle peut constituer un précieux outil d’analyse psycho-sociologique sur le long terme, et malgré la diversité apparente permettre de comprendre l’unité évolutive sous sous-jacente à tous les mythes, religions, utopies ou idéalismes, tous ces « bouts d’isme » qui créent toutes ces « guerres contre le Mal » (sic !)
L’authentique tolérance compréhensive ainsi révélée sera la condition sine qua non d’une paix réelle et durable entre les différentes communautés humaines.
Pourquoi y a t’il forcément 12 signes dans le zodiaque et pas un de plus ? Parce que 3x4=12, parce que l’homme est fils du Ciel et de la Terre, qu’il est au croisement perpétuellement mutant d’une énergie évolutive verticale (3) et d’une structure matérielle horizontale (4), c’est là la vraie signification de la pyramide maya ou égyptienne ou de la croix sur laquelle le Fils de Dieu (l’Âme) est cloué par les 4 éléments ou par les 4 angles du thème. Teilhard de Chardin avec son hypothèse d’une évolution téléologique des espèces vivantes et surtout de l’humanité vers un Christ cosmique, Sri Aurobindo parlant d’une conscience supramentale tirant l’homme peu à peu de ses obscurités animales (« L’aventure de la Conscience »), plus près de nous Peter Russel ( « Quand la terre s’éveillera ») et « son hypothèse Gaïa » ou Rupert Sheldrake et ses champs morpho-génétiques (« La mémoire de l’univers ») et Michael Denton et Fritjof Kapra et Deepak Chopra, etc…tous ces chercheurs de vérité ont bel et bien établi philosophiquement et scientifiquement à la fois que, par ses structures nerveuses, cérébrales et énergétiques, l’Homme contient en propre et en potentiel la capacité de se connaître, puis de muter, puis de fusionner avec une Conscience Cosmique Absolue, appelée Dieu par les diverses religions du globe.
Mais ce grandiose aboutissement ne peut même pas être pressenti si on sépare le 3 du 4, le spirituel du matériel, l’Orient de l’Occident, si on les oppose au lieu de les faire jouer l’un sur l’autre (cf Mandala du Tao). Voyez comment la pensée occidentale s’est toujours identifiée avec la structure quaternaire, celle qui explore, voire envahit l’espace horizontal du monde matériel, alors que l’Orient compte sur sa vision spirituelle du mouvement trinitaire évolutif pour transcender la souffrance… sans parfois songer à la soulager ! (Le Karma sert alors de justificatif au fatalisme ignorant ou à l’injustice des castes). La mondialisation amène bien ces deux principes de civilisation à se croiser, mais peu à se comprendre !
Du point de vue de l’Histoire, on retrouve également la suprématie momentanée d’un principe-nombre sur un autre : Les hommes de l’antiquité de l’Inde ancienne et du Moyen-âge utilisaient par exemple des thèmes carrés, symbolique statique et très liée au respect craintif des forces de la nature et des lois divines. Dans leurs représentations artistiques, il s’agit, soumis à (ou aux) Dieu(x) de faire mémoire du mythe religieux tout en répétant les modèles établis et les hiérarchies sociales (4=Structure et mémoire).
Le « triskell » (3=Mental et mutation), symbole qu’on retrouve en Inde aussi ou chez les Celtes, correspond mieux à la Renaissance, où les œuvres se mettent en mouvement pour créer l’émotion, donner à voir différentes représentations et convaincre l’esprit individuel par la rhétorique.
Ce principe triangulaire en expansion précède la « crise du monde moderne » (cf René Guénon), où l’importance dualiste de l’individualisme finit par annuler la communauté, tandis que le collectivisme marchand étouffe les possibilités d’individuation vers l’Âme (2=Lutte séparative ou polarité créative) : Explosion d’informations, envahissement des images virtuelles qui dissimulent une destruction réelle des modes de vie du passé et de la Nature pour s’aliéner à une compétition économique accélérée et uniformisante. Alors que ce dualisme bloquant nous fait constater l’échec de notre civilisation occidentale, il est encore temps de s’interroger : Qu’avons-nous fait du passage au 3 et de la liberté qu’il proposait, de l’équilibre entre individu et collectivité qu’aurait permis la verticalisation des désirs et l’éducation aux vérités spirituelles ? Krishnamurti, en éclaireur de l’ère du Verseau, a insisté sur cette question centrale, mais a-t-il été entendu ? Au cœur de ce 2 conflictuel, destructeur et morbide (mécanique diabolique, implacable de notre mondialisation accélérée de la misère matérialiste), toute conscience un peu réveillée de l’abrutissement collectif organisé, doit « pousser un cri d’urgence » : le « I » verticalisant de l’Intuition spirituelle, de l’Individuation consciemment recherchée et de l’Inspiration créatrice … Ce qui fait « d (I) eux » ! ou Dieu, c’est pareil à ce niveau 2 du cœur conscient, plus existentiel et mystique que dogmatique et religieux (4).
En Astrologie, c’est ce que Vouga et Rudhyar, ces deux « prophètes du Verseau », avaient bien compris : Cet outil doit aider à réveiller l’Âme, c’est à dire à définir les relations intérieures de la personne au Tout et du Tout à la personne, plutôt que les relations du moi à la société ou à son environnement immédiat (importantes certes, mais secondaires, car conséquences et non causes). Ce qui revient au niveau collectif à replacer la spiritualité et l’éthique comme causes du politique et non l’inverse (comme le marxisme, le fascisme ou le libéralisme du XX° siècle) sans tomber dans l’intégrisme ou dans la religion du mass-média (4) ; et ce qui oblige au niveau individuel à lire le thème comme architecture de l’Âme et non comme seule description d’une caractérologie, et à interpréter l’histoire de l’individu comme tentatives de l’Âme d’investir la personnalité, ce qui permet au moins, d’un point de vue psycho-thérapeutique, de démasquer plus rapidement la cause de toutes les souffrances de cette personnalité, qui s’origine toujours dans son identification sécuritaire à l’ego. On voit ici toute la responsabilité qui incombe à l’astrologue conscient et le rôle précieux que l’Astrologie doit jouer au cœur de l'Évolution humaine, si on ne veut pas retomber collectivement dans les religions du 4.
Ces 4 initiales F A T E (= destin !) inscrites dans le carré des anciens, c'était cette force de la collectivité sur l'individu : On avait le destin de ses aïeux, de sa caste, de ses conditionnements religieux.
Petit à petit, ce destin est devenu destinée. A la Renaissance ( Héliocentrisme de Copernic et Galilée) et surtout à l'époque des lumières, est apparue l'idée Yang du libre-arbitre, l'idée de destination individuelle (liée au MC), et non plus de fatalité. On admet les 3 autres conditionnements, mais le Feu vient se mettre au centre de ce triskell Air-Eau-Terre (cf Mandala suivant), le Feu qui est la volonté personnelle, le fameux libre arbitre. Cette volonté personnelle est elle vraiment libre et non conditionnée ? C'est la grande illusion (nécessaire sûrement) qu'il y a eu pendant les 3 derniers siècles, où on a fait taire les astrologues, qui savaient que même ce Feu personnalisé était conditionné : En effet, il n'y a pas que les conditionnements biologiques (Terre), psychologiques (Eau) et socio-mentaux (Air), il y a aussi les conditionnements énergétiques du thème astrologique, ces lignes de force qui sont inscrites en nous, et que l'on peut retrouver dans le « corps énergétique » (structure des chakras ou courant des méridiens d’acupuncture). L’homme avait besoin de se croire libre pour explorer son mental (Science et philosophie) et sa créativité faustienne (Politique et art), et c’est pourquoi en 1666 (Nombre de la Bête), on fonde la 1ère Faculté des Sciences en prenant soin d’en éjecter l’Astrologie…Le sort en est jeté !
Donc, disons que la modernité, libre et libérale, a placé l'individu au dessus de la collectivité, en disant que cette volonté était absolue, que c'était la vérité de la pensée qui libérait : C’est la Renaissance, puis le « Siècle des lumières ». En fait, ce sont seulement les lumières du mental, ce ne sont pas des lumières très lumineuses ! Mais on en est encore là au niveau historique collectif, l’humanité souffrant d’une crise d’adolescence prolongée...
En fait, le triskell nous indique que c'est la forme 3 qui est créatrice et évolutive, et non pas le 2. Dans la dualité, on est toujours bloqué, en conflit. Regardons ces deux excès face à la notion de destin :
- Sous sa forme classique, on va avoir le fatalisme, une espèce de pessimisme lucide, on ne peut rien faire, c'est comme ça. On pleure sur la vie. C'est Saturne et Pluton comme planètes.
- Et puis on a l'aspect destinée, l'introduction uranienne du désir de liberté, du « libre arbitre » soi-disant, qui est un libre arbitre uniquement mental ( Mais en méditation on observe que ce libre arbitre ne peut pas exister, puisque nos pensées elles-mêmes sont conditionnées ! Où est l’ « arbitre » réel du Je ?? Ne siffle-t-il pas plutôt la fin du Je ? Descartes a dit : "Je pense donc je suis". Les sages orientaux au contraire disent : "Je pense, donc je ne suis pas". Quand je suis, c'est que j'arrête de penser, c'est que je suis ce que je suis et non plus mes pensées seulement. Saut quantique qualitatif ).
Pour l'instant, dans le diagramme vertical (Tableaux II & III), on est dans les deux premiers niveaux (Terre et Air). Puisqu’on passe du 4 au 3, puis au 2, puis au 1 dans l'ordre de l'évolution. Le 4 c'est la Terre concrète ; le 3 c'est l'Air mental ; le cœur en 2 est la formule intégratrice de l’Âme, l'unité du Soi en 1 se fait finalement par l'intégration des trois niveaux précédents ( 4+3+2=9 et 9+1=10=1, l’unité avec «Dieu »… retrouvée par l'Éveil.).
Donc, on a une progression par mutations successives, et non pas comme on le croit en Occident depuis ce malheureux Descartes, la tête au dessus de tout, croyant tout maîtriser (On mesure le résultat de cette prétention pour la planète Terre actuellement !!). On nous a dit : Esprit = tête, Âme = cœur, Corps = ventre. C'est une vision complètement faussée, qui permet à la plupart des philosophes occidentaux de dire n'importe quoi en expliquant les Anciens de l'Antiquité. Ce n'est pas du tout cette formule-là. En fait, l'Esprit, ce que les anciens appellent l'Esprit (Pneuma ou Spiritus), c'est le Soi total (=1), ça n'a rien à voir avec l'intellect (=3). L'intellect est une partie conditionnée par l’ego qui fait presque partie du corps si l'on veut. On a corps physique-émotions-mental, qui sont la même entité, l'entité 4 (Terre), l’ego conditionné. Comment notre intellect pourrait-il nous libérer de l’ego puisqu’il en fait partie ? D’où l’échec de la plupart de nos philosophes occidentaux dans la quête d’un éveil authentique de la Conscience : De faux préliminaires rendent le vrai résultat impossible !
Avec le 3, il y a quand même une possibilité de libérer la pensée de ses automatismes, par l’abstraction philosophique bien sûr, mais surtout par la guérison psychologique de la relation (Développement personnel). Puis en 2, il y a une possibilité réelle d’individuation, par un cœur qui est l'Âme (ce n'est pas le cœur affectif), d'où les nombreuses pratiques énergétiques et spirituelles liées à ce point ( Hridayam en sanskrit). En réveillant ainsi l'Âme (qui dort chez 95% des gens), on peut enfin intégrer pensée et corps, c'est-à-dire concept et percept, qui sont séparés en général chez tout le monde, d'où les maladies évidemment. A cette condition-là seulement, on a une espèce de profond et doux épanouissement unitif qui se fait, qui peut déboucher un beau jour sur ce qu’on appelle l'Éveil, stade solaire en 1 de disparition définitive et radicale de toute référence psychologique à un égo conditionné, de toute séparativité avec le courant de la Réalité, de la Vie, de tout oubli de la Présence à chaque instant.
| 4 Plans d'évolution | Forme d'apprentissage | Qualité à travailler | Conscience du temps |
| 1er Plan Lunaire N°4 : Terre L'Ego protecteur |
Acceptation environnementale et événementielle |
Ecoute, attention en contacts |
Instant présent sensible et subjectif (pointillisme) |
| 2ème Plan Mercurien N°3: Air Le Moi social |
Compréhension active et rationnelle |
Expérience répétée et mise en relations |
Temps organisé linéaire et objectif (segmentation) |
| 3ème Plan Vénusien N°2 : Eau L'Âme révélée |
Intégration cohérente du (et par le) Sens et des archétypes |
Discipline, éthique, accueil total et patience |
Durée évolutive cyclique et/ou fractale (spiroïdale) |
| 4ème Plan Solaire N°1 : Feu Le Soi absolu |
Intuition non séparative de l'Eveil | Maîtrise, Présence, Clarté-Vacuité |
Plénitude de l'instant d'éternité (radiante et/ou non référencée) |
5) Le karma du mental trop dualiste.
Quand on reprend notre histoire de libre arbitre, de karma et de destinée, on voit que les hindous ont 3 karmas. Déjà, c'est plus plaisant que la dualité occidentale bloquante : libre arbitre contre totalitarisme de la réalité. Entre la « réalité réaliste » et son fatalisme, et puis le libre arbitre idéaliste qui peut engendrer le fanatisme (on voit les terroristes aujourd'hui, c'est du libre arbitre : "Je veux changer le monde à tout prix" "Je suis capable de changer le monde". Le fatalisme, c'est ceux qui disent : "On ne peut rien changer, c'est comme ça"). On a une tension dualiste complètement infernale :
- Soit vous êtes raisonnable et vous acceptez stoïquement tout ce qui existe comme cela est, et vous faîtes partie du troupeau des fatalistes, même si vous ne le savez pas, et même si vous lisez des choses très intelligentes. Non seulement vous ne servez à rien dans l’évolution, mais votre passivité sert la mécanique totalitaire sous toutes ses formes.
- Soit vous faîtes partie des fanatiques, même sans le savoir aussi quelquefois : Vous faites bouger le monde, mais par ignorance des Lois, souvent vers le pire. Un astrologue peut être fanatique en faisant des prédictions ou simplement en donnant des conseils à son consultant, alors que son consultant n'a peut être pas besoin de conseils, il a juste besoin d’être entendu en tant qu’Âme, et d'entendre qui il est en tant que sujet, quel que soit l’objet prétendu de la consultation. Vous êtes donc créateur…mais de catastrophes visibles ou invisibles. « L’Enfer est pavé de bonnes intentions » !
Donc en Occident, on est dans cette dualité proprement diabolique (diabolein =séparer). L'Orient est dans une autre dualité apparente, qui est karma et dharma, mais c'est complètement différent ( Karma signifie système cause-effet, action-réaction automatique et souvent non consciente. Dharma signifie action juste et consciente, ce qui doit être fait au delà de nos préférences ou aversions egotiques et qui résout donc nos karmas). En effet ce n’est pas dualiste, car il y a trois karmas disent les orientaux : karma collectif, karma personnel et karma de l'instant. 3 veut dire mouvement évolutif. On peut dire que cela évolue verticalement du moins libre au plus libre, du moins au plus conscient plutôt, puisque libre ne veut rien dire pour les orientaux. On est libre quand le Dharma a vidé tout le karma, quand la conscience est totalement éveillée, un point c'est tout, avant on croit l'être. Plus on croit être libre, plus on vit enfermé dans une illusion. Regardez quelqu'un qui dit "Je ne suis pas dépendant des astres, je suis libre". C'est parce qu'il ne connaît pas son thème. Le jour où il connaîtra son thème, il verra clairement qu'il est dépendant de quelque chose, puisque toutes les progressions fonctionnent ! Il avait juste décidé de rester aveugle à sa non-liberté, par peur de la vérité sur lui même et le monde. « Ce qui ne parvient pas à la conscience revient sous forme de destin » disait Jung, voilà toute notre liberté non illusoire…
-1) Le karma collectif, de toute façons, c'est ce destin immuable qu'on va retrouver dans l'histoire des générations, la psycho-généalogie, le pays, la langue, l'époque. De ce point de vue, les transsaturniennes sont appelés « collectives » en Astrologie mondiale ou prédictive, car leurs cycles marquent toute une génération, ses « mythologies », ses modes et tendances idéales, et son karma associé donc.
-2) Un peu plus libre, vous avez le karma personnel. Denis Labouré nous a dit qu'on pouvait quand ce cadre est reconnu, changer les choses petit à petit. Vous avez l'accumulation du passé, mais il y a des possibilités de faire des actes de plus en plus clairs par rapport à votre milieu éducatif, à vos vies antérieures, etc... C'est la psycho-caractérologie moderne et toutes les astrologies qui y sont reliées, qui ont pour but de développer et d’harmoniser si possible le moi.
-3) Le karma de l'instant, c'est la vision intérieure profonde et immédiate des chaînes causales, c'est-à-dire voir une situation et ses causes et s'y adapter ici et maintenant par l’action choisie. Là, on a un libre arbitre qui devient plus fort, plus réel, il est non illusoire. Si je suis conscient ici et maintenant de ce qui se passe, de la situation avec tous ces tenants et ses aboutissants, alors ce que je vais faire sera plus libre, sera moins conditionné par mon passé et mes réactions, par mes habitudes. Ce sera directement inspiré et réaliste, peut-être pas idéal, mais au mieux de la situation. A condition de savoir l’utiliser ( sans fuite du natal ni répétition inquiète), l’astrologie divinatoire ou horaire (d’une question, d’un rêve fort, d’une rencontre) répond à cette nécessité d’action juste immédiate, et l’Astrologie Universelle de la Mutation permet de voir si la personne est bien à ce niveau de conscience de l’Âme.
On peut voir à partir de ces 3 karmas que l'astrologue a pour rôle de faire évoluer la personne (ou le collectif de fait) d'un karma à l'autre, comme si on montait des marches. La plupart des gens sont encore complètement tributaire du karma collectif, et sont dans ce qu'on appelle l'ego (c’est à dire le stade primaire dans la chaîne évolutive égo- moi- Âme- Soi. Seuls les 2 stades suivants demandent une consultation astrologique, et les astrologues ne savent pas plus les différencier).
6) 7 = 4+3 ! Une échelle de Jacob pour résoudre les conflits d’évolution et les erreurs d’analyse.
| 4 Plans d'évolution | Forme d'apprentissage | Qualité à travailler | Conscience du temps |
| 1er Plan Lunaire N°4 : Terre L'Ego protecteur |
Acceptation environnementale et événementielle |
Ecoute, attention en contacts |
Instant présent sensible et subjectif (pointillisme) |
| 2ème Plan Mercurien N°3: Air Le Moi social |
Compréhension active et rationnelle |
Expérience répétée et mise en relations |
Temps organisé linéaire et objectif (segmentation) |
| 3ème Plan Vénusien N°2 : Eau L'Âme révélée |
Intégration cohérente du (et par le) Sens et des archétypes |
Discipline, éthique, accueil total et patience |
Durée évolutive cyclique et/ou fractale (spiroïdale) |
| 4ème Plan Solaire N°1 : Feu Le Soi absolu |
Intuition non séparative de l'Eveil | Maîtrise, Présence, Clarté-Vacuité |
Plénitude de l'instant d'éternité (radiante et/ou non référencée) |
L'ordre des 7 jours de la semaine (lundi, mardi,… dimanche) indique les 4 plans et les 3 zones de passage entre chaque plan. C'est une colonne montante connue dans la tradition ésotérique et initiatique (cet ordre de la semaine existe depuis 5000 ans !). Ce tableau montre vraiment comment on a 4 plans de conscience bien séparés, où la conception du temps et de la psychologie est complètement différente à chaque fois. Ces plans indépendants jouent entre eux, mais ils ne communiquent que par des « ponts » (qui sont analogiques à Mars, Jupiter et Saturne), qui ne sont pas non plus donnés d'avance, mais qui indique le travail sur soi à faire pour devenir apte à passer de l’un à l’autre.
Le premier plan, c'est le plan de la Terre, la Vie ou la Nature.
Le second, c'est le plan de l'Air, la Vérité ou le Mentat.
Le troisième, c'est le plan de l'Eau, l'Amour ou l'Âme.
Le quatrième, c'est le plan du Feu, la Lumière ou l'Être.
A partir de ces 4 plans, on peut relier à des astrologies complètement différentes. Chaque école d'astrologie croit avoir raison, mais elle se situe uniquement dans un plan. Mon travail et le but que j'ai eu avec « l'Astrologie Universelle de la Mutation », c'est de (re)trouver une manière synergique de relier tous ces plans, donc de recréer une base d’orchestration harmonique afin d’éviter la cacophonie habituelle des débats entre écoles d’Astrologie différentes ( Nouvelles guerres de religion parfois !).
Pour terminer je vais juste indiquer les rapports au temps que donne chaque plan, mais évidemment cette même structure peut ordonner et éclairer bien d’autres sujets de recherche (cf « Comment connaître Dieu » de Deepak Chopra qui bien qu’écrit après ma méthode la confirme totalement)
- Sur le premier plan (Terre) : C'est l'enfance de l'humanité pendant laquelle on est enfermé dans le destin obligatoire. Il y a un coté Saturne - Pluton. C'est l'espérance du futur. Au niveau collectif, c'est l'appartenance, les coutumes, les religions mais aussi l'idéalisme : "Demain ce sera mieux, parce qu'aujourd'hui, qu'est-ce que c'est dur !" On est à l’école primaire obligatoire de la Vie, avec ses apprentissages nécessaires des lois sous forme de règles ou de croyances non vérifiées. Le plan 1, c'est l'astrologie hindoue classique et la psycho-généalogie.
- Deuxième plan (Air) : On s'aperçoit qu'en fait inconsciemment, des situations ou des comportements se répètent. Ou parce qu'on est passé par des conflits qu'on ne voulait pas, et ça nous fait comprendre que pour maîtriser un peu mieux notre existence, il nous faut comprendre notre passé. C'est le plan de la psychologie, de la psychanalyse et toute une branche de l'astrologie actuelle, l'astro-psychologie. Compréhension du passé par la raison, les sciences, la philosophie. C'est ce que font beaucoup d'astrologues en parlant avec leurs consultants pour les faire évoluer vers quelque chose de plus « raisonnable ». Mais c'est là où s'arrête l'astrologie occidentale dans sa forme actuelle : on ne voit pas que ces conseils servent au mieux uniquement à passer du premier au deuxième plan.
Et pourtant l'évolution continue au delà… Ensuite, on a la rencontre avec un enseignement authentique (ésotérique, philosophique ou spirituel) et, c'est souvent ce qui manque de plus en plus à notre époque (c’est comme chercher de la nourriture biologique dans un supermarché : le quantitatif écrase le qualitatif). C'est Jupiter, c'est ce qui va faire passer de la compréhension du passé à l'approfondissement du présent. On ne va pas simplement en faire une histoire, « Papa et Maman m'ont fait souffrir, c'est pour ça que …,etc »… On peut rester dans des histoires de psychanalyse pendant 20 ans, comme nous le montre avec humour Woody Allen dans ses films, avec sa verbalisation intello et agitée de tous ses problèmes…sans arriver à en sortir réellement, à changer son caractère névrotique egocentré.
L'enseignement, c'est commencer à voir que ça ne sert à rien de me plaindre ou de m'en prendre à mon passé, ça sert à entrer dans une éthique, une vision mentale culturelle, qui va permettre de dépasser l'aspect mental uniquement intellectuel et d'aller vers l'approfondissement du présent : Je deviens porteur de quelque chose d’unique dans le présent de moi-même. C'est là ou l'Âme commence à naître, ou du moins qu’on en a l’intuition (le Maître intérieur).
Ce deuxième plan, c’est la compréhension du passé, c'est très uranien, et cérèssien aussi (on se bat pour se libérer, mais on analyse aussi pour se détacher de son karma personnel…), alors que…
- Dans le troisième plan (Eau), l'approfondissement du présent (karma de l’instant), on découvre qu'on ne peut rien changer à la réalité sans d’abord l’accepter, on est à la fois plus fataliste et plus actif. On voit que des éléments viennent vers nous pour nous contraindre à évoluer, mais pas pour nous punir ; il n'y a plus cette tendance psychologisante à se culpabiliser ou à se justifier ; il y a une notion de lâcher-prise du mental, de : « Je me sers de la limite que me propose l'événement, que propose la contradiction, pour laisser émerger en moi une nouvelle faculté ». Les contradictions que nous impose la vie, le destin, vont servir à faire apparaître une nouvelle forme de liberté plus large, qui n'est pas cette liberté mercurienne qui croit aller au delà par l'intellect et s’y enferme en fait. C'est une liberté qui apparaît dans le cœur. Cela fait mal, je souffre de ma lucidité (lune noire), mais j'accepte, j'accueille (Neptune). Je découvre la Compassion. Et alors seulement, je peux voir que le présent contient à la fois le passé et le futur, que tout est déjà là dans la profondeur du cœur, qu’il suffit d’aller y méditer pour en recueillir toutes les évolutions utiles et toutes les intuitions nécessaires ; pour apprendre à servir au lieu d’attendre que...
-Le quatrième plan (Feu) va être la plénitude de l'instant (Conscience du Dharma éternel) qu'on appelle l'Éveil au delà du temps. L'astrologie ne peut pas permettre de mener jusque là, mais disons que dans l'approche de « l'Astrologie Universelle de la Mutation », j'en tiens compte. Il y a des choses qui peuvent se dire et d'autres non. Il y a des choses qu'il n'est pas nécessaire de dire de ce point de vue-là. A partir du moment où le présent est approfondi, apparaît ce qu'on appelle la quête (qui est saturnienne) qui consiste à trouver une cohérence énergétique Corps/ Cœur/ Tête, c'est-à-dire qu’on harmonise et réunit les trois plans, souvent avec l’aide précieuse d’un vrai Maître réalisé, par une pratique de méditation associée à une discipline de yoga ou de Chi-Qong, etc… C'est ce qui va permettre, à partir du moment où le cœur a été touché au 3ème plan, d'aller vers une profondeur encore plus grande, qui va intégrer l'individu comme étant un cosmos. Le potentiel énorme de l’Âme va s'actualiser pendant toute cette quête, cette « sadhana » (discipline spirituelle)… Quand je travaille sur moi, l'aspect conflit est transformé par l’enseignement appliqué en quête spirituelle. C'est-à-dire qu'il n'y a plus de conflits bloquants, car même s’il y en a trois fois plus en quantité, en qualité il n'y en a plus aucun. Tout est vu dans sa vraie nature évolutive, à la racine. Petit à petit, tout se transforme par l’équanimité en recherche de la profondeur, qui est infinie puisqu'elle mène à l'Éveil absolu au bout d'un certain temps que dure la quête.
7) Ceux qui en ont parlé et ceux qui l’ont vécu : Des phares dans la tempête actuelle des valeurs.
Pour finir, citons quelques œuvres-sources qui correspondent aux quatre plans.
Espérance idéaliste du peuple de Dieu (du plan lunaire) : Jésus (et toutes les religions du Livre).
Détachement et discernement du Bouddha (sur le plan mercurien).
Aurobindo : Grande synthèse psychologique et métaphysique (sur le plan vénusien).
Radicalité de la vision solaire : Krishnamurti.
Attention, ces 4 « personnes » étaient des « Fils de Dieu » du 1er plan, mais c’est la visée de leur enseignements respectifs que je viens de classer ainsi dans les 4 plans, et non leur dimension spirituelle qui est infinie et non comparable.
Dans les grandes œuvres philosophiques qui parlent à l’Âme et pas seulement au mental,
en 4 vous avez Platon (idéalisme platonicien).
Sur le plan de la compréhension psychologique du passé : Évidemment Freud.
Sur le plan des synthèses de l'Âme : Jung (il est allé beaucoup plus loin que Freud, grâce à ses nombreuses recherches sur l’Inconscient collectif).
Encore plus haut, comme un aigle de clairvoyance mais très mal compris à son époque, et encore actuellement, je place Nietzsche. Il a eu des visions conceptuelles de l'Éveil, mais n'était pas encore éveillé je pense. C'est néanmoins celui qui a le plus mis en termes clairs du point de vue philosophique tout ce qui correspond au plan de l'Éveil, à cette vision de l'instant qui est totalement libre.
Cette liste n’est en rien exhaustive, et vous pouvez travailler à la compléter pour mieux maîtriser cette grille de lecture et vous l’approprier. Pour les philosophes par exemple, on aurait pu mettre Confucius en 4 (moraliste), Descartes en 3 (analytique), Bergson en 2 (intuitif) et Héraclite en 1 (transcendant), etc…
Je termine en vous offrant ici pour 2004 le précieux cadeau d’une bibliographie choisie et inspirante pour le 3ème millénaire, et vous permettant de vérifier le bien fondé des bases ici décrites de l’ « A.U.M. » :
1)Les nouveaux enseignements des éveillés (Feu)
« La maturité de la joie » Jean Bouchart d’Orval ; Ed. du Relié, etc…
« Le changement créateur » Krishnamurti ; Ed. Delachaux, etc...
« Qui suis-je ? » Jean Klein ; Ed. Albin Michel, etc... « Méditation et action » Chogyam Trungpa ; etc …
Revue « 3ème millénaire » n°67, etc…
2)Des approches psycho-spirituelles novatrices (Eau)
« Et les hommes deviendront des Dieux » James Redfield ; Ed. Robert Laffont, etc…
« Comment connaître Dieu » Deepak Chopra ; Ed. du Rocher
« Pour une psychologie de l'Éveil » John Welwood ; Ed. La Table Ronde
« Introduction à l'approche DiamantA.H. Almaas ; Ed. du Relié
« Les deux sources de la morale et de la religion » Henri Bergson ; Ed. P.U.F.
3)De nouvelles Astrologies pour l’ère du Verseau (Air)
« La dimension galactique de l’Astrologie » Dane Rudhyar ; Ed. du Rocher, etc…
« L’Univers des astéroïdes » Jean Billon ; Ed. St Michel
« L’Astrologie Supramentale » Natarajan ; Ed. Guy Trédaniel, etc…
4)De nouvelles visions scientifiques (Terre)…presque censurées en France !!!
« L’esprit de Dieu » Paul Davies ; Ed. du Rocher
« Pourquoi Dieu ne disparaîtra pas » Andrew Newberg et Eugène d’Aquilé
« Le Tao de la physique » Fritjof Capra ; Ed. Tchou
« La mémoire de l’univers » Rupert Sheldrake, etc…
FIN…mais à suivre…
Par exemple en découvrant ici les 12 croyances illusoires ( Une pour chaque signe du zodiaque, pas de jaloux! ) que véhicule l'astrologie "Nouille-Age" et qui la rendent inefficace à analyser symboliquement et à résoudre lucidement les errances psychologiques ou socio-politiques ou spirituelles de notre époque de mutation profonde, et qui de ce fait, lui masquent en plus son rôle réel de participation au nouveau paradigme, ce qui est ma foi fort dommageable à la connaissance ésotérique vraie et renforce l'image fausse que se font beaucoup de gens intelligents de l'Astrologie en général :
Astrologie Universelle de la Mutation (A.U.M.)
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